Atours-o-scope
Comme un trombinoscope, mais avec des robes. Comme je n'ai pas grand chose à montrer en ce moment, et que je me force à ne pas laisser trop longtemps ce blog à l'abandon (ce qui est une de mes vilaines habitudes), je m'en vais plagier comme un vil personnage une idée d'Audrey, qui consiste à faire un petit récapitulatif de tous mes costumes. Parce que j'ai réalisé que je n'avais jamais JAMAIS vraiment fait de rétrospective de mes costumes. Ce qui est bizarre, d'ailleurs.
Je les ai classé par période mais dans chacune, elle sont plus ou moins classées par ordre de création. Je n'ai mis que les projets achevés. J'ai au moins une sur-robe Directoire faite à 95 % qui mériterait de figurer là aussi, mais je n'ai qu'une seule photo, et je ne la retrouve pas.
Médiéval
Là il y une robe XIIe siècle encore non photographiée. Mais elle casse pas trois pattes à un canard, vous ne ratez rien.
XVIIIe
Robe à la Française 1750s
Mon premier gros projet. Et pour selon que c'est mon premier projet de robe fini, elle fait encore bien illusion. En fait, le plus gros problème, ce sont les paniers, qui s'effondrent sous la robe trop lourde. Fait principalement à la machine, il me semble, en coton d'ameublement (très très lourd).
Pet-en-l'air 1770s
Un costume que j'aime beaucoup mais que je ne peux pour ainsi dire pas porter. Entre la confection et maintenant, j'ai pris une dizaine de kilos, dont une bonne partie s'est logée dans les bras et les seins.. Rien que l'enfiler est un calvaire, le fermer, je n'en parle même pas. Et pourtant, j'étais allée jusqu'à lui faire des falbalas über-chwananas (que l'on ne voit pas sur la photo). Fait à la main, en coton.
Casaquin à dos en fourreau et jupon assorti 1770s - Bonnet 1775-80
Le jour où j'ai découvert que les baleines dans les corsages, c'était OBLIGATOIRE (surtout le dos, c'était indispensable. Mais comme c'est un dos en fourreau, rajouter des baleines, c'est une saloperie, alors je ne l'ai jamais fait. Faite à la main et à la machine (mais seulement pour les coutures longues), en lin suédois.
Robe à l'anglaise 1770s-80s - Bonnet 1780
Ma seule robe à l'anglaise : oui, je sais, unbelievable. Dans ses différentes incarnations : avec ou sans dentelle, retroussée en polonaise, dans les poches ou pas du tout. Fait pour une majeure partie à la machine, je crois (je ne sais plus), en coton.
Redingote 1780
Au départ un projet pahisto, si si je vous jure. J'avais besoin de vider un peu mon stash de tissus et j'avais cette toile à matelas très raide à utiliser. La robe est donc dans un tissu inadapté (c'est du vrai vrai tissu d'ameublement pas seyant) et intégralement cousue à la machine (à l'aiguille, je me serais trop abîmé les mains) avec des techniques de couture XXe siècle. Ni fait ni à faire pour revendiquer le droit à l'historicité. En plus, l'encolure a été taillée trop grande, et me tombe des épaules. Pour rattraper une telle machine de guerre anti-histo, j'ai essayé de ré-historiciser la forme, et le devant du corsage est fait d'après des modèles TRÈS-histos, du Journal des Luxus und der Moden. Na !
Cape 1750-1800
Ma cape, tout au contraire, est entièrement faite à la main, en laine feutrée, d'après deux modèles du livre Costumes Close-up. C'est un livre qui propose des patrons faits sur de vraies pièces anciennes conservées, un peu comme les livres de Janet Arnold. Sauf que ces modèles sont américains (parfois importés d'Europe), alors que les modèles de JA sont presque tous européens, et que les modèles américains sont moins "riches" que les modèles européens. Par ailleurs, la moitiè du livre est consacré aux vêtement masculins, et ce sont d'une cape de femme et d'un manteau d'homme que je me suis inspirées pour ma cape. Piécées à l'ancienne *vive le piéçage !* .
Robe à corsage en rideau 1790
J'aime bien dire, parfois que je fais des projets expérimentaux. Je voulais tester les robes des années 1790 qui sont des anglaise par derrière mais des chemises sur le devant, et je voulais aussi expérimenter le système de fermeture de la doublure (qu'on ne voit pas). Du coup, comme c'était un projet plus expérimental qu'histo, pour le dos j'ai imité le placement des coutures que l'on voit sur plusieurs costumes du film The Duchess. Pour autant que je le sache, en l'état actuel de mes connaissances, ce genre de coutures dans le dos ce n'est pas totalement histo. Mais c'est très beau :) Faite à la main, il me semble, en un presque voile de coton.
Candy Coppola Polonaise 1780s
Autre projet expérimental, et comme son nom l'indique, un hommage au film (faite presque deux ans après le film). Disons que je hais le rose, et que c'était le maximum que je pouvais faire en matière de rose qui trashe: la robe parait lilas sur les photos, en réalité, elle est finement rayée bleue et rose, avec dominante de bleu ! Les appareils-photo sont des bestioles bizarres. A l'époque, je commençais mes recherche sur les polonaises et les robes dites à zone, et je me demandais comment construire le corsage. Le résultat n'est bien sûr pahisto (la pièce est cousue sur un côté, le corsage a un pli étrange sous le bras, et corsage et jupe sont taillés séparément). Oh et mon faux-cul est... est... enfin disons qu'il va falloir me croire sur parole, il y a un faux-cul là-dessous ! Cousue à la machine pour une majeure partie, et en coton chintzé (tissu glacé).
Polonaise 1770s
Ma "vraie" polonaise, mon bébé, faite entièrement à la main, en s'inspirant de rares patrons d'après pièces d'époque, en taffetas-papier en soie (une de mes seules robes en soie Le taffetas papier est un taffetas extrêmement fin et léger. Je n'en ai trouvé qu'une seule fois.). La toile fut un cauchemar, mais le résultat est à la hauteur. La déco en ruché anarchique a pris aussi longtemps à faire que l'intégralité de la robe. Comme j'étais en retard, à la fin, on était à trois sur la déco pour la finir. Mon seul regret est que la doublure est merdique.
Ensemble caraco et jupe en indienne 1780-90 - tablier "au dragon" (à finir)
C'est l'un de mes costumes les plus histo, et que je trouve pourtant peu satisfaisant. Il est fait avec un patron pris sur une robe un peu spéciale : la robe d'une femme de marin acheté par une aristocrate franco-anglaise en fuite sous la Révolution (pour pouvoir émigrer incognito). C'est donc un vrai costume populaire. Et en particulier sans baleines (et il plisse énormément sur moi). L'autre problème est que j'ai eu beaucoup de mal à l'adapter à ma taille, en essayant de respecter au maximum sa coupe. Faite à la main, et en coton.
Le tablier est brodé à la main et le motif de dragon est copié d'après un vrai tablier XVIIIe du Met Museum (mais je ne retrouve pas le lien pour le moment).
Directoire - Empire
Round Gown 1794-95
D'après un patron dans Nora Waughn. Main et machine (si ma mémoire est bonne), en coton. Rend très mal. Parce que ça manque d'au moins quatre jupons \o/
Robe américaine 1796-1806
D'après un patron de Past Patterns. En coton et entièrement faite à la main. J'ai un corset trop court dessous, ça se voit !
Robe de masque "Le Feu" (projet inachevé)
Robe de Merveilleuse 1797
Pourquoi, robe de merveilleuse ? Parce qu'elle est très transparente, qu'elle n'a pas de taille (si, c'est histo) et ne tient que par un lacet de col (j'ai expérimenté le lacet qui casse, sous la pluie, à Versailles...). Le petit corselet par dessus est ce qui donne de la tenue à la robe. Coton pour la robe, lin pour le corset, à la main pour les deux.
Robe 1795-1805 - Machin-truc-tunique improvisée
D'après Janet Arnold. En soir, et entièrement cousue à la main. La tunique par dessus est improvisée par peur d'avoir un peu froid (la robe était très fine). Pas imiter !
Robe Empire 1805
D'après un patron fait sur une robe de la collection de Jean Hunissett. Entièrement à la main. La fermeture dans le dos avec des lacets est histo, mais ne fonctionne pas vraiment.
Robe 1796
Patronnée et drapée par moi pour reproduire une robe du musée de Colonial Williamburg. Faite à la main, avec une couette suédoise :P
Robe de jour 1800
C'est quoi, une robe de jour ? Une robe courte, sans traîne, pour marcher dans la gadoue, Ou ailleurs. Patronnée d'après une base de Past Pattern (cf plus haut). entièrement à la main, le tissu est un mélange coton soie.
1830
Robe 1836
Malheureusement, les photos sont floues :( En coton, à la main.
1850
Je n'ai malheureusement plus qu'une seule photo de cette robe. Satin de soie, à la main.
1870
D'après Janet Arnold. Les manchettes sont à revoir. Coton, main et machine.
Même patron, sauf la "queue" derrière que j'ai patronnée moi-même. Je pense que le tissu bleu est un synthétique (trouvé dans les affaire de ma grand mère après sa mort). La jupe est un coton mélangé, avec quoi, on ne sait pas. Main et machine.
1880
Robe 1885
D'après Janet Arnold. Soie et velours. Main et machine. L'oiseau est un faux, trouvé en brocante.
EDIT TO ADD : J'ai une robe 1880 Forme Naturelle ici, faite d'après une gravure de La Mode Illustrée, mais je n'arrive pas à retrouver mon album photo.
Robe 1882
1920
Robe 1925
D'après Vionnet. Robe faite en urgence en 10h avec ce que j'avais sous la main, un coton (mélangé ?) crash. A la machine.
Juste "waouh" et ... mais où tu as mis toutes ses robes ?
RépondreSupprimerJ'ai de plus en plus envie de m'y mettre, me manque que d'adapter les patrons trouvés à ma taille et du tissu, des aiguilles, un dé à coudre... ok, presque tout, de fait ^^"
Mais, ça me donne vraiment envie de me mettre à la couture :)
j'ai réussi à en faire tenir 12 dans les 17 m2 de mon studio, jusqu'à ce que les murs crient grâce. Maintenant, ils squattent presque tous chez mes parents, qui s'en plaignent dès que je leur en donne l'occasion. :D
RépondreSupprimeret oui oui oui, fais du costume !!!
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