Cacher ces grosses que nous ne saurions voir

Je suis grosse. Oui, GROSSE. Voilà bien le dernier de mes secrets ! Oui, je suis grosse, et en plus j'ose l'assumer, sortir dans la rue, ou encore faire un blog où on me voit en sous-vêtements (très légèrement rétros). Mais ce n'est pas le plus grave, oh ça non, ma bonne dame. Le plus grave, c'est que j'ose faire du costume. 

Apparemment, c'est très très grave de faire du costume quand on est gros(se). Vraiment. Sinon, je ne m'explique pas pourquoi certaines se sentent obligées de faire des articles de blog pour expliquer, avec force schémas à pousser à l'accident de rasoir (sur les veines d'une âme un peu fragile, mais sur les robes de la pétasse en question, ça marcherait aussi), qu'il faudrait qu'on arrête le costume. Carrément.

J'ai tendance à me sentir un tantinet personnellement visée, quand une pauvre fille qui ne connaît qu'une poignée de grosses bien grosses dans le milieu du costume, se targue de faire une article sur les silhouettes. J'ai tendance à me sentir un tantinet visée quand une conne qui sait, sans le moindre doute que je la boufferais vivante au premier pas de côté, surtout sur un sujet pareil, décide de publier son article pile au moment elle sait que je serais presque sans internet, et donc dans l'incapacité de lui maraver sa face immédiatement. J'appelle ça une provocation, mais ça peut aussi être la tentative ratée d'éclair de génie d'un esprit d'une bêtise crasse. Sait-on jamais.

Soyons clairs, cette pouffiasse est la personne que je méprise le plus au monde. Humainement, elle appartient à la lie de l'espèce humaine. Elle a l'empathie d'un lézard. Alors je ne vais pas me gêner pour la traiter de tous les noms.


Mais quel est donc le but de cet article qui m'a transformée en Hulk, avec les yeux fous, la bave au lèvres, la main fébrile de trouver un clavier ? Expliquer à coup de schémas très schématiques (un v vert pour "permis" ou une croix rouge pour "interdit", et des silhouettes géométriques. On touche au domaine de la communication la plus subtile.) qui peut porter quel type de costume historique, en fonction de sa silhouette. 

Ah mais vous allez me dire : on trouve ça tout le temps dans les magazines féminins. Et oui. Notez au passage que je cherche encore, et vous aussi, quelqu'un qui ai un jour été aidé par un conseil de magazine féminin. Mais attardons nous sur cette donnée de base. Fanny, puisque c'est son nom, s'est creusée la tête pour expliquer comment, en utilisant un concept de magazines féminins des années 2000, on peut, ou pas, porter la robe 1780. Le magazine féminin, meilleur ami du corps féminin post-heighties  -- si si, entre les régimes, les vêtements montrés sur des cintres humains, et les publicités retouchées 20 fois au Toshop, Glamour et Marie-Claire aime votre corps, et vous aide à l'aimer -- va vous aider à être belle en robe à la français ou en crinoline.

Donc, nous partons de l'idée que votre corps, qui est votre temple, et comme tout temple qui se respecte, vous le calculez chaque matin avec votre équerre selon les savants calculs de l'architecte de Salomon, et vous savez donc que c'est soit une pyramide, soit une pyramide qui marche que le tête, soit un nœud de cravate qui a un coup dans le nez, soit un carré qui se prend pour un rectangle, soit un diamant très mal taillé (diamant ou plutôt carreau ? Notre géométrico-stratégiste ne joue pas au poker en ligne, elle se contente de picorer des informations sur des sites qu'elle ne comprend pas) soit une bouboule oblongue que nous appellerons ovale gras, pour rester dans le ton. Mes calculs savants faits, je suis un nœud de cravate malade et boubouleux gras avec des épaules de pyramide antipodique, oui, c'est très grave docteur, euthanasiez-moi. Le seul moyen de survivre à notre folie géométrique sera de trouver une autre bonne âme géométriquement malsaine pour jouer au Tangram corporel. Amen, mes frères.


Précisons qu'elle ne s'est pas donné la peine d'aller créer elle-même les images correspondant à son homélie, elle est allée les piquer sur internet. Il m'a fallu 4 secondes pour trouver 20 sites qui les utilisent, et l'image avec les légendes d'origine qu'elle n'a pas su traduire. Il s'agit clairement de silhouettes contemporaines de corps contemporains pour de la mode contemporaine.

Maintenant que vous savez à quoi ressemble votre corps que vous haïssez maintenant de toutes vos forces, Fanny va nous aidez à comprendre ce qui est bien, et ce qui est mal dans votre corps. 

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A gauche, ce qui est mal (toujours à gauche, le mal...) : cette petite grosse vache de Victoria. A droite ce qui est bien, cette belle et fine sylphide de Sissi. Pou pou pou pidou. 

La première fois que j'ai vu cette image, ma première pensée fut pour cette pauvre Vicky, malmenée depuis 100 ans pour avoir été grosse. Hou là, grave erreur ! Reine d'Angleterre et obèse, mais comment a-t-elle osée ? Comment cette pétasse de Marie-Thérèse d'Autriche a-t-elle pu faire l'affront à l'Histoire d'être une grosse truie d'Impératrice ? Comment cette infâme Catherine II a-t-elle pu donner une image aussi grasse de la grâce du trône tsariste ? Marie Thérèse eut 16 grossesses, Victoria 9, Victoria subit la même année (1861) deux deuils extrêmement violents (sa mère et son mari). S'il leur fallait des excuses pour être grosses. Mais même sans excuses, ces trois femmes sont trois des souverains les plus puissants et/ou les plus habiles ayant jamais régné. Et surtout, trois femmes extrêmement intelligentes et brillantes. Les voir réduites à leur poids, et seulement à leur poids, comme c'est ici le cas pour Victoria, c'est déjà consternant. Mais quand c'est ensuite pour voir l'une d'entre elles comparée à une impératrice qui n'a JAMAIS eu le moindre pouvoir politique (elle n'aurait probablement même pas su quoi en faire) et dont les névroses surpassaient largement l'intelligence, ça m'agace prodigieusement.

Mais au delà de ça, on est là face à une image extrêmement vicieuse. A droite : une femme connue pour avoir été non seulement grande pour son époque (1,72 m), donc hors norme, et surtout, vénérée par toute les timbrées de l'univers pour cet acte de gloire : être la plus célèbre anorexique de l'histoire (et je ne vous parle même pas de son obsession pour le tight-lacing) J'ai vu une robe de Sissi en vrai, moi : j'aurais pu faire le tour de la taille avec mes mains. Je n'ai pas des mains de bûcheron. Sissi n'est pas un exemple. Personne ne lui ressemble, et je ne le souhaite d'ailleurs à personne.

De l'autre bord, Victoria. Petite (1,52 m : elle aussi hors norme à ce niveau-là). Et grosse. Grosse ? Mais c'est quoi cette photo ? De quand date-t-elle ? De 1861. La fameuse année 1861. L'image de Victoria est relativement bien documentée. On sait à quoi elle ressemblait en 1861. Sa mère, meurt en mars, son mari en décembre. La mort de sa mère la choque, parce qu'elle avait des rapport tendus avec elle, et qu'elle découvre à la mort de celle-ci l'aimait profondément, alors qu'elle était convaincue du contraire (le film Young Victoria relate relativement bien la relation conflictuelle qu'elles avaient). Mais c'est surtout la mort de son mari Albert qui la plonge dans la terrible dépression que l'on connaît. On peut envisager qu'elle ait pris du poids au cours de l'année 1861, mais que c'est surtout après 1862 qu'elle s'est mise à grossir suite à son chagrin. Est-ce qu'on a d'autre clichés de 1861 ? Oui.

Via Flickr (il faudrait que je la retrouve que le site du V&A)

Cette photo est la plus parlante. Prise en mars 1861, le mois où meurt sa mère. Cette femme n'est PAS grosse. Même en envisageant qu'elle ait grossi au cours de l'année 1861, elle n'est pas obèse sur la photo suivante (la photo utilisée). C'est un effet d'optique dû à sa robe et à ses bras. 


Voilà à quoi ressemblait Victoria vers 1863. Notez les bajoues, légères sur la photo précédente, le coup de vieux, et bien sûr, la prise de poids visible, mais toujours pas catastrophique.


Voilà. Pour vous expliquer ce qu'est une grosse, on prend une photo optiquement trompeuse d'une femme petite, dans un type de robe dans lequel tout le monde -- TOUT LE MONDE -- fait plus petit et plus gros, et on la place à côté d'un mannequin anorexique dans une robe à manches gigots, qui accentue la maigreur de la taille. Comme ça toutes les femmes qui n'ont pas le physique de Sissi sont concernées. Et les grosses se sentent encore plus grosses et inadaptées. Toujours trop sympa.

L'idée est prétendument de vous dire que les grosses sont bien en crino (elle dira le contraire dix lignes plus loin) et les femmes grandes et minces sont mieux en tournure (tournure ? où ça ?). Ne vous inquiétez pas, si vous y avez lu autre chose, il ne peut pas en être autrement. Une comparaison pareille, avec dessins morphologique caricaturaux à l'appui, n'a pas un but pédagogique. C'est volontairement insultant. Si vous ne vous êtes pas sentie affreuse suite à cette merveilleuse comparaison, la suite ne fera pas dans la dentelle pour vous faire regretter d'être née. 


Hum... sans dec' ? Un corset peut-être une bonne idée ? Rappelez-moi, on est bien en train de parler costume historique, non ? Il n'y a que les Barbies Princesses qui ne mettent pas de corsets sous leurs robes, n'est-ce pas ? Bah, c'est pas grave puisqu'elle va vous parler de formes de corps modernes qui ne sont pas passées par le corset qui "peut modifier" votre forme de silhouette. Indice pour les débutantes : si votre corset ne modifie pas votre silhouette, c'est qu'il est raté.

Je vais quand même prendre deux minutes pour préciser une évidence : cet article vogue gaiement dans les vertes contrées de l'absurde. On a là une demeurée qui vous fait un article pour expliquer ce qu'on peut porter en fonction de sa morphologie au cours d'une même période, mais entre différentes périodes. Parce que voyez-vous, ma brave dame, mon bon monsieur, il est bien évident que les femmes à qui la tournure n'allait pas se sont enterrées vivantes pour hiberner jusqu'aux années 20, pour être sûres de revenir dans le monde des vivants à une époque qui leur correspond. Ce ne sont pas des femmes, ce sont des cigales nord-américaines. Il serait tout à fait surréaliste de penser que l'on ait pu faire des robes magnifiques pour des femmes aussi affreusement déformées que les grosses, voir même que l'on ait plusieurs exemples de la maison Worth. Il est tout à fait impossible d'imaginer qu'un vêtement va à quelqu'un parce qu'il est bien fait, que la couture n'est pas une question de calculs géométriques, mais de talent et que les vêtements produits à la chaîne en Chine ne soient pas seyants juste parce qu'ils ne sont à la taille de personne. Non, il est bien évident qu'une telle idée est absurde. D'ailleurs, Madame Fanny a cousu sur un mannequin qui avait une taille de moins qu'elle pendant des mois sans s'en rendre compte (aveux mythique de la donzelle sur FB il a quelques années), elle trouvait que ses robes ne lui allaient pas, mais ça c'était la faute de ses épaules de basketteuses, rien à voir avec ses compétences couturières. Non non non.


Reprenons : comme la vie est injuuuuuste, on va vous expliquer que le corset on s'en branle, et que ce qui importe, c'est d'être... oh, mince. Ben mince alors, celle-là, je l'avais pas vu venir...

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Les veinardes, elles ont du vert partout partout partout. On dirait des bons points. Vous remarquerez deux choses. Premièrement, elle ne sait pas de quoi elle parle : la mode 1910 consiste à gommer la silhouette trop sablier, toute en mettant en valeur les formes (contrairement aux années 20 qui consistent à tout gommer tout court). Quant aux années 1790 - 1830, la taille étant haute, rien à foutre de ressembler à un sablier ou à cornichon tordu. Pour les crinolines, les hanches grosses ou petites n'existent pas, puisque la jupe ne reposent même pas sur elles, mais sur une structure. Sa démonstration n'a donc aucune espèce d'intérêt.

Mais c'est autre point qui devrait vous frapper. C'est quoi ces caricatures de silhouettes ?!!! Après les corps géométrique, les silhouettes cartoonesques. De vraies femmes sont sensées se faire une idée des silhouettes qu'elles pourraient ou pas avoir en costume historiques avec des silhouettes aux proportions absurdes ? De vraies femmes sont sensées s'imaginer comme ces femmes-là ? Mais quelle femme normale (et je ne parle pas des grosses, là), peut se projeter là-dessus ? Même en prenant de la distance, du recul, la projection, sauf pour les vraiment très maigres, est impossible. La majorité exclue avant même d'avoir commencé. Chapeau.

Mais bien sûr, le gros morceau est pour la fin, avec ses feux rouges clignotants.

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Si vous êtes un sablier sissiesque, vous n'avez peut-être pas compris ce que veulent dire ces dessins. Laissez-moi vous expliquer : c'est un coup de poing dans la gueule, une insulte balancée au coin de la rue, un crachat en pleine face. Ses deux dessins sont très clairs : ils ne disent pas "ça ne vous ira pas très bien." Ils disent : "ne portez pas ça". Et quand on a une croix rouge PARTOUT, ça veut dire : "ne portez rien. Arrêtez de faire du costume historique". Non, pire, ça dit : CACHE-TOI.

A votre avis, elle fournit le flingue pour les débutantes, parfois adolescentes, qui arrivent sur son site parce que tout le monde leur a dit : "va là, Fanny, c'est la Goddess ultra-chic, ultra-kitsch du costume" ?

Elle fournit la corde pour ses copines rondes qui font du costume (parce que oui, elle en a !!!), et qu'elle insulte publiquement ?

Elle fournit le panoplie du suicide à Kendra qui lui fait de la pub gratis et à qui elle vient d'expliquer qu'il faut qu'elle arrête le costume ? Kendra, c'est la première inspi de la majorité des filles qui se sont mises au costume en France, les grosses comme les maigres, et personne n'a JAMAIS trouvé que le poids de Kendra était un problème pour apprécier ses robes. En fait, personne n'en a rien à foutre du poids de Kendra. Incroyable, hein ? Mais apparemment, notre pétasse nationale, elle, a semble-t-il une névrose non résolue sur le sujet.


Traduisons pour toute celle qui n'auraient pas compris le but véritable de cet article : les grosses ne font pas bien sur les photos de nonchalance de Madame Pet-au-Cul, elle lui gâche le paysage lors de ses sorties, mais cassez-vous donc les grosses truies !, vous l'empêchez de vivre sa plénitude de princesse en jolie robe (je vous ai parlé des souveraines obèses, mais en matière de princesses grosses, il y aussi largement de quoi faire un roman). Je précise que cette timbrée tient un commerce, et qu'elle est donc ni plus ni moins en train d'expliquer brillamment à un panel non-négligeable de clientes potentielles qu'elle leur crache à la gueule parce que leurs corps trop potelés la dégoûtent et qu'elle ne leur coudra un costume pour rien au monde. Trop classe. On applaudit bien faire ce magnifique grand écart sur glace craquelée.

On va me répondre : oui, mais elle a dit que :


Elle est en effet très coutumière de la méthode "loin de moi de dire du mal des grosses, mais enfin, elle sont immondes quand même..." : admirez.

Oh dites, c'est vrai, "salami" "traumatisée", il n'y a vraiment pas de quoi jeter des pierres, elle est tellement gentille.

C'est une méthode classique de management (son ancien boulot, avant d'aller coudre des costumes pour les autres, ce qu'elle déteste) : donner un sussucre avant d'asséner le coup de grâce. Ça a un autre nom : le harcèlement psychologique par l'humiliation. Et ça marche. Dans les réponses à son article, il y a ça :


Oui, mais non, mais n'empêche tu as bien raison. Une fille qui fait ma taille, et qui malgré tout à gagné le premier prix du concours d'élégance du Pique Nique XVIIIe au Château de Kergrist. Une fille qui , bordel, vient de PROUVER, que le raisonnement de Fanny est de la foutaise, puisque les gens l'ont trouvée magnifiques dans ça :


Oui, je sais, c'est dur de découvrir qu'on est grosse ET belle. Traumatisme. Et désolant.

Quel est l'intérêt d'un tel article, vraiment ? De l'altruisme maladroit ? Tu déconnes ! Quand tu interdis à quelqu'un de faire quelque chose, où est l'aide que tu lui apportes ?

Avec les gros, Fanny a trouvé un public parfait : des gens qui se font si souvent insulter gratuitement dans la rue, ou refuser un travail, qu'ils en sont devenus naturellement masochistes : "oui, t'as raison, je fais tâche au milieu des princesses, je vais pas me mettre sur la photo. De toute façon, personne ne me prendra en photo".

Je connais, j'ai donné dans le masochisme. Mais ce n'est pas admissible. Ce n'est pas admissible parce que la LOI est contre la discrimination sur le physique, et parce que la discrimination au quotidien est bien assez difficile, sans qu'on la laisse s'installer dans son loisir.

via Médiapart (article payant)

Il y a une nette différence entre critiquer le travail de quelqu'un ("ton costume est mal fait, ta recherche est nulle") et dire à quelqu'un "tu es trop moche". On peut discuter de la valeur d'un jugement sur une couture ratée ou l'usage du polyester, mais quelqu'un qui est petit, gros ou laid EST petit, gros ou laid. Pas moyen de nier l'évidence, il l'a vit tous les jours, il en souffre souvent tous les jours.

S'il y a une loi contre la discrimination physique, mais pas sur la discrimination à la bêtise, c'est pour une bonne raison. Gros, petit, laid, ou noir : si ça relève d'un critère physique, c'est une forme de racisme. Le racisme à la connerie, connaît pas. Le but de la discrimination est de mettre à l'écart un ou plusieurs individus en fonction de ses "qualités" précises. C'est quoi la prochaine étape ? Les sorties pour les gros, séparées des sorties pour les minces. Les laids dans un coin, et les jolis au centre du cœur ? Il y a un autre nom pour ça, qui vous plaira sûrement : apartheid...

***

Il y a quelques temps, Fanny s'était fendu d'un article ridicule (oui, la rédaction, c'était pas son fort à l'école, elle préférait lire les livres avec des images, beaucoup d'images) pour expliquer que le monde des costumés est un vrai nid de vipères. En effet. Et maintenant, je sais où sont les crotales.


Je laisse le mot de la fin est pour Audrey, d'en-robée, parce que parfois, on résume mieux en une seule image :



Commentaires

  1. (au passage il y a de belles rondes sur : http://www.festiveattyre.com/2013/08/curtain-along-meetup.html)

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  2. mais tes une hysterique paranoiaque. tu assumes rien du tout si tu te sens visee par ce genre d’article. tas juste envie de gueuler ton mal etre en en attribuant la paternite a quelquun dautre.

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  3. Mon petit canard, les accents, les apostrophes et les majuscules n'ont pas été inventés pour apprendre aux chiens à briller la nuit. La prochaine fois que tu veux me traîter d'hystérique (oh mais quelle originalité) paranoïaque, avec un accent aigu et un tréma, trouve-toi un vrai ordinateur, au lieu de passer pour un illettré depuis ton mobile.

    Ceci étant posé, c'est bien la première fois qu'on m'explique que ne pas vouloir me faire insulter n'est que la preuve de MON mal-être. En fait, les noirs qui se plaignent du racisme, c'est parce qu'ils n'assumment pas d'être noirs ? Ou ton raisonnement absurde ne marche-t-ils que pour les gros ? C'est le problème : c'est devenu tellement courant de chasser les gros, que les gens ne voient même plus où est le mal.

    J'assume mon poids, je n'assume pas les insultes gratuites dissimulées sous le vernis du pseudo-altruisme méprisant. Les complexés qui ne s'assument pas, ce sont ceux qui lui ont répondu : "oh oui, tu as bien raison de me dire que je suis moche, et je suis bien d'accord." C'est terrible de pousser les gens à se mépriser comme ça. Comme je l'ai dit, elle a l'empathie d'un lézard.

    Dernier point : putain, mais dit à Fanny de se défendre seule, ou de m'ignorer, mais d'arrêter de m'envoyer ses toutous. C'est navrant cette façon de se faire défendre par sa cour.

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  4. Je suis la fille du pique-nique à Kergrist. J'ai été la première étonnée quand j'ai gagné. Pourquoi ? Parce que notre société nous a conditionné à admirer les minces... Et là, bing, Christian Gasc (4 fois César du meilleur costume, je savoure encore) a jugé mon travail. Mais tu as raison sur une chose : la robe cache les hanches !!! C'est fichtrement bien. Quant aux costumes des différentes époques, il suffit d'adapter le patron, ajouter des centimètres ici, des froufrous là. la tournure est parfaite pour gommer un popotin puisqu'au contraire on en rajoute. Bref, je vais continuer à faire des costumes, à me faire plaisir et à accepter les compliments des autres. Et il y aura sans doute une robe à tournure sur mon blog un de ces jours.

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  5. @claudine. Hummmm... j'ai pas souvenir d'avoir dit que la robe cachait les hanches. En fait, je ne me souviens pas avoir dit que quand on était grosse on devait cacher quoi que ce soit. En fait, je dis même tout le contraire. C'est en s'assumant telle qu'on est qu'on est belle en costume.

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  6. Bonjour, bonsoir,
    je ne veux prendre aucun partis mais, pourquoi ne pas en parler à la principale concernée plutôt que d'écrire un tel article?
    Respectueusement
    Myrtle

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  7. parce que j'ai eu de nombreuse conversations avec la principale concernée par le passée, et je sais comment ça se termine : un peu comme l'article qu'elle vient d'écrire. Tout le monde et sa soeur en prend pour son grade, elle oute les problèmes des gens qui ne sont même pas concernés par la question de départ (ah, la dépression. En voilà, un sujet de conversation sain et empathique), elle fait dériver la conversation sur des sujets immondes et surtout, elle évite soigneusement de discuter du fond du problème. Quelque soit le problème. Raison supplémentaire : si j'en parle directement avec elle, ça ne fera pas avancer le problème avec ceux qui ont été choqués dans leur coin par son examen de névrose. Le racisme anti-gros, anti-petits, anti-laids, c'est un truc à rendre à bras le corps, pas à discuter dans un coin, dans l'ombre, comme un sujet honteux. Tu crois que c'est la première fois ? Regarde son article sur le cosplay et l'allusion aux grosses saucissonnées comme du salami. Je précise qu'elle avaient eu des commentaires outrés à l'époque. Tu vois comme ça lui a servi à approfondir sa réflexion sur les gros costumés.

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  8. I hesitate to jump in because I don't like getting personal. That being said...

    On the one hand, I completely understand where you're coming from. It's really hard to live in a culture that says "You should hide way in a closet because you're fat." So reading articles that talk about "the best shape for you" can be what we call in English "triggering" -- as in, this triggers an upsetting response.

    People of all shapes and sizes have lived, and will continue to live, in all eras. You're right, you can't hide in your closet for 40 years until the fashions come around to something that will work for you.

    One of the things I love about historical costuming is that it's more inclusive of different body types. You're right, no one has ever given me crap for my size and shape, and if they did I would hurt them! Anyone and everyone can be beautiful.

    On the other hand, I took Fanny's article to be written for people who are new to costuming and who are wondering which eras might suit them best. It's true, I look better in mid- to late-18th century or 1950s than I do in Regency or 1920s... from a modern perspective. From a historical perspective, well, that's the era that you lived in, and you had to find ways to make that era work for you (or you could fight the power and say screw you, of course!).

    Anyway. Just wanted to say that I understand that this is a loaded topic for those of us who don't fit the thin ideal, but that also I think the article was written with good intentions. And that's as deep as I'm going to wade into this one! ;)

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  9. I understand why you can feel uneasy to discuss the subject, given that you are friend with Fanny. That said, I have to disagree with the whole good intentions argument.

    As I already said in the article, I don't think an article like this on could be written with good intentions. First of all, because someone who could have one day thought it was anything near sensible to attack on her blog, publically, an anonymous obese cosplayer by calling her a "bound salami", that person can never have good intentions toward fat people. Ever.

    I also think that you don't help people when you tell them how they will be unfit. I am convinced that one can criticise, discuss, fight over techniques, skills or such things, but judging the body of people is a line that should never be passed. And when one say to someone "it doesn't fit you", it's not the dress that is judge, but the body of the personn. If you want to help people, you tell them how they will be better fitted. How they could manage to fit in an era that could look hard to get into physically (and I honestly this doesn't exist : a good seamstress can make anyone look good in anything. It just needs work, and good work). You talk corsets, or even slimming tricks. You don't tell them : DON'T. You tell them : MAKE IT WORK. And that's HOW you make it work.

    If indeed her article was directed at beginners, indeed, it was an unbelievable success : I heard about two beginners that were so traumatised by the whole set of red crosses forbidding them to try any era (there is not ONE green point for the fat girls...), that they decided to stop reading the article, and nearly decided to stop trying to get into historical costume. Lucky them, for they met very few days after that a friend, fat costumer herself, that prove them that indeed, they could, and they could even be fabulous.

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  10. Bonjour !

    L'article est assez ancien et il est vrai que mon commentaire arrive un peu tardivement ! (redondance quand tu nous tiens).Je lis pas mal de blog couture et je suis tombée sur le vôtre récemment. Il est très bien, j'apprécie énormément ce que vous faites, c'est très beau !
    Je suivais également Temps d'élégance, mais depuis la petite méchanceté sur le corsage soit disant pas-si-vieux-que-ça-parce-que-il-est-trop-beau-tout-ça, j'ai un peu arrêté. En effet, je travaille dans les musées depuis ma sortie de la fac d'Histoire (bon courage d'ailleurs pour votre reprise d'étude !) et je suis une "spécialiste" de la culture matérielle et plus spécifiquement du costume. J'ai vu passé de nombreuses robes, redingotes anciennes dans des états de conservations allant du comme si ça avait été acheté hier au plus miteux tu meurs ! Bref !
    Vous faites vraiment des choses magnifiques et j'adore votre article sur les pièces ! (j'avais consacré une partie à cette technique dans mon mémoire ). Je suis couturière du dimanche et j'adore faire des costumes, j'avais envisager de créer une page, mais quand je vois certain de ces échanges, je préfère garder mon boulot pour moi ...! Je ne supporterais pas !
    Voilà encore une fois, j'adore votre travail ! Continuez c'est merveilleux.

    Pauline

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