*intermède avec du beau mec inside*
La prochaine note étant une note énervée, on va s'offrir un petit intermède cinéma-fantasy pour détendre l'artmosphère.
Hold on, Tiger...
Ceux qui ne vivent pas sur une autre planète, ou qui ne sont pas mes parents, auront reconnu le costume de Loki, dans Avengers (mais pas dans Thor). C'est la version cosy-dîner chez maman, par opposition à la version Maître du Monde dont "la tête est un sac plein de chats".
Je suis un chevalier d'or du Zodiaaaaaque !
En dehors du fait que j'aime beaucoup ce costume, parce que c'est une vraie tuerie au niveau de la conception et du travail de couture et de construction, je trouve qu'il est représentatif de ce que DOIT être un costume de cinéma.
Arrête de sourire comme ça, tes dents vont tomber !
(Vous pouvez aussi seulement bader le mouvement incroyable de ce costume.)
Les costumes de super héros, c'est marrant deux minutes, ça en jette dans le clinquant, mais ça ne raconte pas tellement d'histoire en général. Le designer est généralement pas mal bloqué par un design préexistant et le besoin de plaire à un public assez psycho-rigide sur le sujet.
Du coup, si on regarde le costume du frère de Loki, Thor, on s'aperçoit qu'il est beaucoup plus neutre et lisse.
Loki, dans le film Thor, avait le même genre de costume très lisse, sans aspérité.
Nan mais en fait, les gens, je suis un nounours, moi.
Et puis pour Avengers, peut-être à cause du réalisateur (le papa de Buffy, un type qui aime bien les trucs un peu plus complexes que la moyenne de ce qui se fait à z'Hollywood), le designer s'est dit que finalement, il y avait peut-être une histoire à dire sur Loki, et que comme c'était un méchant, moins soumis au diktat d'adoration des fans, il avait plus de liberté pour chiader son costume.
Le parcours de Loki, c'est celui d'un mec qui croit être le fils d'Odin et qui en fait est le fils du grand méchant loup version Asgard (les géants de glace version Jotunheim) : élevé comme fils cadet de père de toute chose et comme petit frère de Thor, le guerrier, il croit sincèrement être autant en lice pour le trône que son frère, et on lui a expliqué toute sa vie que les géants de glace, c'était le mal incarné, et les ennemis jurés de tout ce qui est Asgardien. (Jusque là, la version viking de l'histoire est plus ou moins respectée.) Ensuite patatras, il découvre en vrac que papa a toujours préféré son vrai fils, et qu'il est un stalagmite. Ça n'aide pas à développer un ego sain, c'est Freud qui vous le dit. Après quelques péripéties tendant à vouloir prouver que l'hérédité et l'atavisme ont toujours raison, et que Loki-je-vais-prouver-mon-amour-à-mon-père-en-le-sauvant-d'une-tentative-d'assassinat-que-j'ai-moi-même-organisée, est plus ou moins affligé d'un grave cas de jansénisme, il est banni/envoyé en exil.
Lorsqu'il revient, il est beaucoup moins brillant, l'amateur de dorures, il fait même limite un peu rouillé par endroit :
Le parcours de Loki, c'est celui d'un mec qui croit être le fils d'Odin et qui en fait est le fils du grand méchant loup version Asgard (les géants de glace version Jotunheim) : élevé comme fils cadet de père de toute chose et comme petit frère de Thor, le guerrier, il croit sincèrement être autant en lice pour le trône que son frère, et on lui a expliqué toute sa vie que les géants de glace, c'était le mal incarné, et les ennemis jurés de tout ce qui est Asgardien. (Jusque là, la version viking de l'histoire est plus ou moins respectée.) Ensuite patatras, il découvre en vrac que papa a toujours préféré son vrai fils, et qu'il est un stalagmite. Ça n'aide pas à développer un ego sain, c'est Freud qui vous le dit. Après quelques péripéties tendant à vouloir prouver que l'hérédité et l'atavisme ont toujours raison, et que Loki-je-vais-prouver-mon-amour-à-mon-père-en-le-sauvant-d'une-tentative-d'assassinat-que-j'ai-moi-même-organisée, est plus ou moins affligé d'un grave cas de jansénisme, il est banni/envoyé en exil.
Lorsqu'il revient, il est beaucoup moins brillant, l'amateur de dorures, il fait même limite un peu rouillé par endroit :
Mais surtout, les plaques qu'ils portent sur le corps en guise d'armure (oui, bon, ça protège rien, mais c'est pas le problème, je suis un dieu, je ne peux pas mourir) se sont découvert une personnalité. Seul bémol : le contraste avec ce que porte Thor devient assez artificiel, du coup le second fait vraiment Shakepeare in the Park. "Dost Mother know you wear-eth her drapes ?"
Elles sont extrêmement travaillées, ciselées, et semblent vouloir rappeler le lien avec les vikings (même si en fait, l'art viking, ouh, ça ressemble pas du tout à ça). En fait, il y a un petit côté Lord of The Ring très intéressant. Parce que l'idée, c'est de rappeler qu'Asgard a une longue histoire, et que la lignée royale d'Odin trouve ses racines dans les confins du temps. En portant les symboles d'un passé supposé d'Asgard et de la royauté, sans même avoir à le faire dire au personnage, on arrive à comprendre que Loki essaie encore plus désespérément qu'avant de s'inscrire dans la continuité asgardienne, de revendiquer son appartenance à ce monde-là (et non pas au monde de ses vraies origines).
Oui, Loki est un identitaire : choquant, je sais. En même temps, je vous rappelle, c'est une crevure avec une gueule d'ange.
Elles sont extrêmement travaillées, ciselées, et semblent vouloir rappeler le lien avec les vikings (même si en fait, l'art viking, ouh, ça ressemble pas du tout à ça). En fait, il y a un petit côté Lord of The Ring très intéressant. Parce que l'idée, c'est de rappeler qu'Asgard a une longue histoire, et que la lignée royale d'Odin trouve ses racines dans les confins du temps. En portant les symboles d'un passé supposé d'Asgard et de la royauté, sans même avoir à le faire dire au personnage, on arrive à comprendre que Loki essaie encore plus désespérément qu'avant de s'inscrire dans la continuité asgardienne, de revendiquer son appartenance à ce monde-là (et non pas au monde de ses vraies origines).
Oui, Loki est un identitaire : choquant, je sais. En même temps, je vous rappelle, c'est une crevure avec une gueule d'ange.
Je suis beau, je suis un dieu : KNEEL !!!
Et le personnage réussit ainsi à garder son ambiguïté tragique construite dans l'opus précédent, et quand même un peu beaucoup zappée dans Avengers. Et tout ça, juste grâce au talent du costumier. Pas mal, n'empêche.
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